Au cours de son histoire, le village était désigné dans les documents par de multiples orthographes différentes : Caesaris Castellum, Caistre, Castle, Kesekastel, castel, Kaisercastel, keescassel, keisercassel, Kaeskastel.
De nombreux historiens ont émis diverses versions pour expliquer l'origine du nom. Certains y voyaient le passage, voire le séjour des légions de César. Les Romains auraient élevé un camp fortifié à proximité de la Sarre. C'est sur cette ancienne motte castrale que le village tirerait son nom « Caesaris castellum » c'est-à-dire le « Château de César ». L'actuel lieu-dit « Schlosshügel » atteste encore l'existence d'un site d'observation élevé non loin d'un gué permettant le franchissement de la Sarre. C'est à partir de ces données qu'a été créé en 1953 le blason de Keskastel.
D'après une autre version, Keskastel tirerait tout simplement son origine du nom porté par le premier propriétaire des lieux, un certain seigneur « Kesse » ou « chaso », chevalier germain venu de la région de Kirbel (près de Hombourg-Sarre) et de Deux-Ponts.
Pour d'autres historiens, le nom du village évoquerait en priorité la demeure aisée du voué (Kastenvogt) du couvent de Herbitzheim.
L'ancienne grange dîmière du village s'élevait dans l'actuelle rue du Faubourg, en face de la rue de la gare communément appelée « Keesweg ». Dans le vocable « Kees-veg » on retrouve la même racine que celle présente dans « Kees-kastel ». Pour des toponymistes allemands « Keesweg » signifierait « Chemin menant à la forêt de chênes » et « Kaschel » rappellerait le lieu où s'élevait la maison de l'avoué donnant sur la forêt de chênes.
Les villageois sont surnommés « les Rieweschwäntz », les queues de navets, sans doute à cause de la culture importante de navets pour la consommation animale, mais aussi humaine sous forme de « choucroute de navets ». Ce légume n'est plus guère cultivé aujourd'hui, mais tous les ans, au mois d'octobre a lieu la traditionnelle fête des navets où l'on déguste les fameux navets salés « Süere Riewe ».
Une légende parmi d'autres : il y a fort longtemps vivait à Keskastel un homme à la mine sombre, craint de tout le monde. Après sa mort, il apparaissait à la fenêtre d'angle de sa maison et se moquait des passants ; on l'appelait le « Graumännel » (hommelet gris). L'on mura alors la fenêtre d'angle, mais le « Graumännel » continua à faire des siennes. Le curé du village bannit alors son esprit dans une bouteille cachetée, que l'on coula au fond d'une mare dans la forêt, que l'on appelle depuis ce jour-là, le « graumännelsee ».
1495 habitants (INSEE population 2020), une superficie de 18.87 km² dont 6.6 km2 de forêts.